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Au bonheur d'écrire

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13 décembre 2022

Distraction nocturne

 

 

  Comme chacun d'entre nous, un jour, le désespoir me prit de rester soir après soir, dans

l'ombre de mon divan. J'avais, bien entendu, utilisé toutes les distractions possibles.

Le cinéma n'avait plus de mystère, les concerts me comptaient pour fidèle, et malgré tout 

cela, la porte refermée, j'entamais pour la enième fois, mes longues nuits solitaires.

  Avec le temps,le sommeil se perdit et je pris peu à peu l'habitude de vivre mes nuits

comme mes jours. Alors vint à moi, l'habitude que je pris comme une déchéance,

vint à moi dis-je, l'habitude d'aller en boîte.

 

  Alors que je craignais la nuit, je trouvais en ces lieux l'anonymat nécessaire, l'obscurité

fumeuse, le brouillard complaisant, qui me permirent de rencontrer les êtres qui jalonnèrent

ma vie d'étapes importantes.

Dans les premiers temps, et je le fais encore, je me lovais, timide et les genoux serrés, dans

des endroits reculés où je pouvais observer sans que l'on me vit.

  J'appris à reconnaître le Don Juan stressé, l'homme d'affaires blasé, je fis la différence entre

l'abandonné et celui qui laissait. Je vis toutes ces femmes qui ne pouvaient cacher leurs yeux

prêts à pleurer et leurs traits fatigués d'avoir tant attendu celui qui ne reviendrait plus.

Sous leurs rires fâchés, j'entendais ma douleur et je compris alors, que nous nous ressemblions.

 

  Avec le temps, j'acceptais de danser et ce fut ce jour-là que je repris le goût de mes plus 

grands fous rires. Je répondis à ces messieurs, et très sérieusement, que non bien sûr, je n'habitais

plus chez mes parents. Je marquais l'apparence du plus grand intérêt à leurs refrains faciles sur

le temps qu'il faisait et les femmes infidèles.

Mais pour certains d'entre eux, le dialogue changeait. Alors la réplique venait et mes yeux souriaient.

Je prenais même le temps de m'asseoir auprès d'eux et les autorisais parfois à frôler mon épaule.

Une complicité s'installait et j'écoutais ravie, le récit de voyages et d'expériences sincères.

 

  Le temps ne comptait plus, j'étais devenue autre, et retardais parfois, l'heure de l'au revoir.

C'est dans cette période-là que je me pris à croire que le bonheur existait.

 

 

 

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3 décembre 2022

Être un champion

 

 

  Pour avoir su vous battre au-delà de vous-même, vous savez mieux qu'un autre

la valeur de l'effort.

Pour avoir pu monter au niveau le plus haut, vous savez  oh combien, qu'en étant 

le plus grand on devient aussi le plus seul !

 

  Mais le mot solitude n'a pas pour le champion le sens de la misère, il n'en demeure 

pas moins, que le chemin parcouru est bien souvent aride. Bien sûr, les compagnons

sont là, les entraîneurs aussi, bien sûr les stades sont pleins et les bravos crépitent,

mais qui saura jamais le prix de la souffrance et de l'effort constant qui recule sans

cesse les limites de l'impossible !

  Oui, le champion est grand ! Mais le champion est seul, et je me suis souvent demandé

si du haut de son podium, il n'entendait pas déjà le fracas de l'oubli.

 

  Alors, quand je vous entends parler de vos jeunes enfants qui un jour reprendront, tout

au moins je l'espère, le flambeau de la gloire, je vais me permettre de vous demander

de leur enseigner beaucoup plus que le sport.

Enseignez-leur, je vous prie, l'art de l'humilité et de la sérénité.

N'oubliez pas de dire que le prix à payer est parfois disproportionné par rapport à l'enjeu.

N'oubliez pas de dire que la victoire sur soi-même est toute aussi importante et même

plus durable qu'un succès éphémère.

 

  Peut-être un jour vos enfants eux-mêmes transmettront le flambeau, mais surtout,

je l'espère, l'art de bien vivre, et qu'en même temps le sport restera pour eux, l'art

suprême de bien vivre sa vie.

 

 

 

18 novembre 2022

Souvenirs

 

 

  Si je devais décrire ma vie sur un air de danse, je crois que la valse est ce qui me conviendrait le mieux.

À l'endroit, à l'envers, c'est toute ma vie. Au rythme de mes compagnons, ma vie fut une grande piste.

Pour les uns j'eusse souhaiter tourner sans fin, pour les autres, glisser à l'envers fut nécessaire.

 

 Aujourd'hui et malgré moi, l'espoir d'une vie commune m'a abandonnée.

En ce monde moderne, où l'indépendance est de bon ton, je n'ai jamis pu m'adapter à ces aventures

sans espérance qui font de notre vie un vêtement moulte fois reprisé.

Mais pour sauver l'honneur, j'ai affiché avec humour et plus souvent avec détresse, l'affection particulière

que je porte aux soupes familiales et aux chemises bien repassées.

Pourtant, curieusement, nul homme n'en bénéficiat.

Mes rencontres se bornèrent aux joutes oratoires et parfois épistolaires.

 

  Je leur dois beaucoup, car à l'heure du bilan, je m'aperçois, que quels que soient nos rapports

physiques ou platoniques, nul homme ne me quittât vraiment jamais. En fait, je fus une femme seule,

mais non solitaire.

Pour une femme, c'est la meilleure part, et il est vrai qu'il y a toujours quelque fierté à savoir que,

malgré le temps passé, le téléphone peut sonner à tout instant pour rappeller un tendre souvenir.

 Il est bon de savoir que l'on existe dans la pensée d'un homme ou de plusieurs.

 

  Mais pour moi, rien ne remplace ce besoin profond d'être la femme d'un seul homme.

J'aime les tendres quotidiens et les nuits chaleureuses, j'aime les repas animés et les silences à deux.

J'aime les enfants autour d'une table et j'aime le regard d'un homme posé sur moi alors que je

cuisine.

 

  Malgré cette frustration terrible que je ne cesserai de vivre, je peux quand même affirmer que dans 

l'ensemble, les moments intenses que j'ai vécus valaient vraiment la peine.

Si la douleur de perdre un compagnon ravageait ma vie, il restait au fond de moi, une étincelle.

Etincelle qui ne demandait qu'à reprendre et à répandre autour d'elle, la chaleur d'une vraie vie.

  Mais les années sont là et les cendres me recouvrent. Pourtant, je vais relire mes lettres et me souvenir

encore une fois de mes moments d'espoir et de mes joies trop brèves.

 

 

 

004-MiNi

 

 

18 novembre 2022

Le temps

 

 

  C'est l'éternelle histoire du temps, de celui qui a le temps et de celui qui attend.

Qu'importe le temps pour celui qui a le temps, mais que devient le temps pour celui qui attend ?

 

  C'est l'éternelle histoire du temps, de celui qui vit au temps passé et demande à l'autre d'avoir

le temps pour que le temps passé ne se conjugue plus.

 

  Pourtant, je te le dis, prends le temps de voir la souffrance de celui qui attend et qui n'a plus le temps.

Car prendre trop de temps pour son propre problème, c'est enlever à l'autre toute notion de temps.

 

  Pour celui qui attend, il n'y a plus de jour, il n'y a plus de nuit, il n'y a plus que le temps et il est bien trop

long, car ce temps-là vois-tu, n'est fait que de souffrance et d'espoir sans réponse.

 

  Celui qui a la maitrise du temps a, dit-on, la clef de la sérénité, mais cela est je pense l'apanage des dieux,

car celui qui a brisé sa vie avec le temps n'a plus le temps je crois, de compter ni les jours ni les nuits.

Seul, à ce moment-là, compte le temps présent, et le vivre bien demeure à ce jour son unique souhait.

 

Alors, je t'en prie, pense à celui qui attend, et prend le temps de vivre toi aussi, car le temps est venu de 

vivre un autre temps.

 

 

Lecture en bord de mer

 

 

10 novembre 2022

Un soir avec Mozart

 

 

 

 

 

  Il est bien tard ce soir et j'écoute Mozart.

Mon âme se berce et mon coeur est vers toi.

Instant fragile et fugace où l'on sent que la vie s'étire voluptueusement en attendant sans se presser,

la rencontre prochaine.

Instant fragile et fugace où la vie pressent qu'enfin le moment est venu de 

pencher vers tes bras.

Mes yeux sont encore baissés et n'attendent que de te revoir

Il est bien tard ce soir et j'écoute Mozart.

 

 Mon rêve vagabonde sur des notes de musique: tu es là, tu arrives, tu me parles

et je t'écoute. 

Nos pas se retrouvent et glissent en cadence.

Il n'y a pas de décor, il n'y a que nous et nous écoutons Mozart.

Notre avenir n'est que musique.

Comme elle, il saura être tout à la fois, grand et léger.

Aucune pensée ordinaire n'envahira nos coeurs, car quel que soit le jour ou l'heure,

quelles que soient nos pensées, seul demeurera en moi l'instant magique

où j'ai rêvé de toi en écoutant Mozart.

 

  Il est bien tard ce soir et je voudrais que tu sois là pour entendre comme moi,

la musique où tous lesrêves peuvent s'envoler.

Aussi loin que tu sois, ma pensée te rejoint. Je t'en prie, à cet instant écoute

mon âme, elle n'est que pour toi et te raconte Mozart.

 

  Il est bien tard ce soir, mais quel bonheur de ne penser qu'à toi en écoutant Mozart !

 

 

 

Ciel (3)

 

 

 

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9 novembre 2022

Message d'espoir

 

 

 

rose (2)

 

 

 

  En ces jours de détresse, en ces jours de panique, en ces jours de perdition, que nous reste-t-il?

Il fut un temps dans ma vie, balayée par les mêmes troubles;mes mêmes questions se posaient, car finalement la vie n'est qu'un éternel recommencement.

J'étais assez jeune encore pour chercher des solutions. À l'époque, je n'en trouvais que deux, m'ensevelir dans le travail et me raccrocher à l'amour : l'un comme l'autre me permirent de vivre.

Avec le temps, je me rends compte aujourd'hui, que l'amour surtout, est la clef de toute vie. Être aimé ou aimer, peu importe, pourvu qu'il soit là.

Je ne parle même pas de l'amour charnel, non je parle de ce sentiment qui permet de prendre soin des autres, et d'être aimé à son tour, d'attendre avec impatience de donner ou de recevoir caar la quête est la même.

  Aussi, régulièrement, je vais vous écrire des lettres d'amour, pour vous, pour lui,, pour eux. Les mots sont les mêmes, mais je peux vous dire à l'appui de mon âge, que cette chaleur humaine et réconfortante vous permettra, tout au moins je l'espère, de vous maintenir dans un monde où bien nombre d'entre nous ne se reconnaisse plus.

 

 

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